samedi 27 septembre 2014

Le glossaire

Action gestuée : Est une action qui a été conscientisée, analysée, à un moment ou à un autre, chaque fois que le sujet aura pu identifier les contraintes inhérentes à la singularité d’une situation prototypique.
Affordance : Concept avancé par Gibson dans son ouvrage publié en 1977 The Ecological Approach to Visual Perception. Il est issu des travaux de Kurt Levin, qui seront mis en valeur par Koffka un gestaltiste qui développe la thèse selon laquelle, les phénomènes perçus sont des ensembles structurés et non de simples éléments juxtaposés, ils sont censés posséder une forme (Kofka, 1935, p.7). Ces valeurs sont le résultat de l’expérience d’une série de réponses inconscientes d’images mémorisées. Il précise que la valeur des choses émanerait d’une perception immédiate de l’objet qui éloignerait ou rapprocherait le sujet qui les perçoit.

Déférence : Ce rapport de considération ou marque de respect que l’on porte à quelqu’un. Goffman, Les rites d’interactions, (1974).
Durkheim : Dans son ouvrage (Sociologie et philosophe PUF 1973.) différencie :
-  les « règles substantielles »[1] qui peuvent être comprises comme se rapprochant de la loi commune, qui diffèrent
- des « règles cérémonielles » qui sont à chercher du côté du symbolique et donnent un sens aux gestes produits en ce qu’ils sont indissociables de cette empreinte liée à la première compétence de l’enseignant : éthique et responsabilité

Empathie : La capacité de se mettre à la place de l’autre. D’envisager le monde avec le regard et le ressenti de l’autre. Comprendre l’autre pour mieux permettre la gestion d’une situation d’apprentissage.

Enaction : L’homme et son esprit interagissent avec le milieu dans lequel il se trouve, l’homme va toujours de le recréer, se le re-présenter mentalement. « Au problème de comprendre comment notre existence - la pratique de notre vie - est couplée à un monde environnant qui apparaît empli de régularités qui à chaque instant sont le résultat de notre histoire biologique et sociale. Trouver une voie moyenne : pour comprendre la régularité du monde vécu dont nous faisons l'expérience à chaque instant, mais sans autre point de référence que nous-mêmes qui donnerait une certitude à nos descriptions et affirmations.

En fait, tout le mécanisme d'auto-engendrement, comme descripteurs et observateurs, nous dit que notre monde, en tant que monde que nous présentons dans notre existence avec autrui, aura toujours précisément ce mélange de régularité et de changement, cette combinaison de solidité et de sable mouvant, si typique du vécu humain quand nous le regardons de près. » Francisco Varela et Humberto Maturana, Tree of Knowledge, p. 241 L’enaction est un concept présenté par Gregory Bateson, Humberto Maturana et Francisco Varela. Ils posent comme postulat en alternative au cognitivisme. Les esprits humains s’organisent eux-mêmes en interaction avec leur environnement

Entretien d’auto-confrontation : Introduit en France dans les années 80 par Von Cranach, ce type d’entretien consiste à faire verbaliser les sujets en les confrontant à des traces de leurs activités. Il est dit entretien d’auto-confrontation croisée lorsqu’il est réalisé en présence d’un tiers ami. (Theureau 1997), (Clot 2000).

Gestes professionnels : Les gestes professionnels, au-delà de leur caractéristique technique, portent et traduisent avant tout la symbolique des principales actions, des actes et des gestes ou micro-gestes d’un métier (Christian Alin 2010).
Gestes du métier : Anne Jorro fait ce qu’elle appelle « une nécessaire distinction » entre les gestes du métier et les gestes professionnels. Ces gestes du métier ont pour elle : « un effet structurant dans l’activité ». Ils doivent être efficients sans négociation de sens possible. Ils cimentent les habitus de la classe (Jorro 2002).

Intentionnalité : Concept remis à l’ordre du jour par Franz Brentano au début du XXème siècle. « Ce qui caractérise tout phénomène mental, c'est ce que les scolastiques du Moyen Âge nommaient l'in-existence intentionnelle (ou encore mentale) d'un objet, et que nous décrivons plutôt, bien que de telles expressions ne soient pas dépourvues d'ambiguïtés, comme la relation à un contenu ou la direction vers un objet (sans qu'il faille entendre par là une réalité), ou encore une objectivité immanente » Franz Brentano, La Psychologie au point de vue empirique (1873), trad. Maurice de Gandilac, Aubier-Montaigne, 1944, p. 102.

Introspection gestuée : Posture réflexive du sujet sur lui-même afin de contrôler mentalement le geste et/ou les micro-gestes professionnels qu’il produit.
Jeu de situation : est une situation où l’étudiant va apprendre à (Se) mettre en scène et ainsi pouvoir apprivoiser les micro-gestes du métier. Notre intention est de leur permettre de rencontrer un véritable espace de formation où ces gestes et micro-gestes professionnels, vont pouvoir être joués et rejoués.

Lesne : Considère la formation comme un acte de socialisation. Le processus de socialisation passe par trois types de modes :
-M.T.P. 1 Mode de Travail Pédagogique de type transmissif à orientation normative transmission de se savoirs de valeurs de normes.
-M.P.T. 2 Mode de Travail Pédagogique de type incitatif à orientation personnelle
-M.P.T. 3 Mode de Travail Pédagogique de type appropriatif centré sur l’insertion sociale de l’individu
(1994) Travail pédagogique et formation d’adultes. Eléments d’analyse, Paris : L’Harmattan, Education et formation.

Micro-geste : Est un ensemble de petits gestes sensori-moteurs et énonciatifs, conscients ou inconscients qui accompagnent et/ou portent la réalisation d’un geste professionnel. Un micro-geste peut accompagner et/ou porter des gestes professionnels différents.
Mode de jeu : Le mode de jeu en musique est un ensemble de techniques du jeu instrumental, C’est à partir du mode de jeu que le musicien va construire son interprétation. Le mode de jeu explore les capacités de timbre des instruments.

Négatricité : Pour Jacques Ardoino, ce geste reflète la capacité de vouloir et pouvoir déjouer par ses propres contre-stratégies, les stratégies dont on s’est senti devenir l’objet de la part d’autrui (Ardoino, 1977). Champ Enonciatif de Négatricité est une situation de communication où au moins l’un des interlocuteurs remet directement en cause le rapport de place issu du cadre énonciatif  (Alin, 1996, p. 98). Jacques Ardoino définit la « négatricité comme la capacité que possède tout être humain à déjouer les manipulations dont il se sent l’objet.

Phénoménologie : Doctrine de Husserl : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Méthode philosophique qui consiste à décrire les évènements tels qu’ils apparaissent à la conscience. Il pose le problème de l’objectivité scientifique qui dépend étroitement de la manière dont notre esprit est plus ou moins orienté vers quelque chose. Il définit le rapport entre les actes de conscience qui se rapportent à quelque chose (l’acte en mouvement, la ‘noèse’) et l’objet intentionnel (au regard du sens qu’il véhicule) tel qu’il apparait au sujet, le ‘noème’.

Pierce : Le signe triadique

Priméité : Chez Pierce, en sémiologie ce concept fait partie du signe triadique. Il peut    être considéré comme étant la première impression, un peu comme le saisissement qui     se produit lorsque l’on découvre une œuvre d’art qu’elle soit picturale ou musical. 
Cette première impression est toujours globale, instinctive, première dans le sens ou        selon l’expression elle nous saute aux yeux ou aux oreilles, c’est bien elle qui dans une      première émotion vient à nous et non l’inverse.

Secondéité : Chez Pierce, en sémiologie ce concept fait partie du signe triadique. Il est   intimement lié à la notion d’expérience individuelle, le temps produit son œuvre et fait   son entrée dans l’observation d’un phénomène, en fonction de ce qu’il produit dans L'instant ou de ce qu’il est censé produire. Au vu de notre expérience, notre regard va    ainsi pouvoir interroger l’évènement.

Cette étape implique l’individu dans ce qu’il a de plus singulier de personnel, dans le fait que notre mémoire individuelle n’a pu se  façonner qu’à partir de la somme de nos propres expériences enregistrées en mémoire.

Tiercéité : Chez Pierce, en sémiologie ce concept fait partie du signe triadique, il est       intimement liée aux habitus culturels, ce concept vient donc par nécessité, comme l’explicitation du processus triadique. En ce qui nous concerne pour l’étude des micro- gestes professionnels, il met l’acte en situation dans une relation d’interaction sociale. Intimement lié aux codes physiques et culturels qui font loi dans la société.

Dans notre cas, dans le cadre de la classe ou de l’amphi, si la secondéité reflète l’objet vu par le        sujet, la tercéité en serait d’une certaine manière le même objet passé au crible du regard porté par une société ce que les sociologues appellent les normes de la tribu.

Pulsation : Battements réguliers perceptibles dans la musique
Registres : Est une façon de voir et de présenter le réel. Intrinsèquement lié à la qualité de la relation éducative. Nous avons retenu trois registres : Celui de l’instruction celui de la médiation/régulation et celui de l’autorité. Trois composantes de la relation éducative.
A l’intérieur de ces registres pédagogiques les micro-gestes mettent en jeu différentes modalités de gestes et/ou valences gestuelles :

- Gestes inductifs/Gestes injonctifs
- Gestes énonciatifs
- Gestes persuasifs efficaces
- Gestes punitifs non efficaces

Sens : Ce que l’on comprend et/ou que l’on perçoit (voit ou entend)
Signifiant : Le signifiant est une des deux faces du signe linguistique avec le signifié. Saussure le définit comme étant l’image acoustique l’empreinte globale laissée dans notre mémoire et qui associe pour un mot son empreinte sonore et par là même son sens. « Le lien unifiant le signifiant et le signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire. » (SAUSSURE, 1964) Cours de linguistique générale PP. 98-101.

Signe : La combinaison du concept et de l'image acoustique : mais dans l'usage courant ce terme désigne généralement l'image acoustique seule, par exemple un mot (arbor, etc.). On oublie que si arbor est appelé signe, ce n'est qu'en tant qu'il porte le concept "arbre", de telle sorte que l'idée de la partie sensorielle implique celle du total. L'ambiguïté disparaîtrait si l'on désignait les trois notions ici en présence par des noms qui s'appellent les uns les autres tout en s'opposant. Nous proposons de conserver le mot signe pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant (...) Cours de linguistique générale, Ed. Payot, 1964, pp. 98-101

Signifié : Le signifié est une des deux faces du signe linguistique avec le signifiant. Le signifié désigne le concept, sa représentation mentale.

Signification : Ce que l’on veut dire. Elle est adressée dans un contexte donné.
Situation d’enseignement : Dispositif de formation où l’élève va rencontrer des objets d’apprentissage variés, où il va être acteur dans l’exercice de différentes tâches où il va mobiliser des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être. La situation dépend des contraintes spatio-temporelles et du cadre dans lesquelles elles se déroulent.
Dans notre thèse nous avons retenu quatre situations prototypiques particulières :
-           La situation d’imitation
-           La situation de lecture
-           La situation d’observation
-           La situation d’exploration aux conduites créatives.
Somesthésie : Désigne l’ensemble des sensations qui proviennent des capteurs sensitifs du système somatosensoriel situés dans les tissus de l’organisme (derme, muscles, tendons, viscères, poils…).
Tempo : Vitesse de la pulsation 

[1] Op. Cit. GOFFMAN (1993) p.48.

mardi 23 septembre 2014

L'équipe Mooc ISIGNIS


Jean Duvillard

Diplômé du conservatoire de Lyon, où il fait des études musicales dans la classe d'orgue avec Louis Robillard et où il suit les classes d'écriture et d'improvisation avec Charles Montaland, il prend des cours de contrepoint avec Marcel Godard et poursuit en parallèle sa formation à l'université Lyon 2 pour obtenir un DEA en pédagogie musicale.
Organiste titulaire de l'orgue de Saint-Genis-Laval depuis 1978 .
Suit une formation de chef de choeur avec Benard Tétu, professeur au CNSM de Lyon.
Directeur de l'IMMAL institut de musique des méthodes actives de Lyon 1991.
Travail avec Guy Cornut (phoniatre) à la sensibilisation des jeunes professeurs sur le rôle et la place de la voix dans le métier d'enseignant.
Membre fondateur du Chœur de l'IUFM de Lyon , qu'il anime depuis sa création en 1991 .
Les dernières œuvres montées : Magnificat  et Gloria de Vivaldi, Gloria et Requiem de Rutter ;
en 2007 , des extraits de Porgy and Bess de Gershwin et de chants populaires de Percy Grainger ; 
en 2008 
, le Requiem de Fauré en la cathédrale Saint-Jean ;
en 2009 , des extraits de la Passion selon Saint-Jean de Bach en la basilique Saint-Martin d'Ainay ; 
en mai 2010 et février 2011 
enfin, des extraits de King Arthur de Purcell
Formateur permanent à l'IUFM de l'académie de Lyon, depuis sa création, il est très impliqué au niveau du site de Lyon où depuis 20 ans il occupe diverses responsabilités dans la coordination pédagogique de la formation des professeurs d'écoles et professeurs de collèges et de lycées.
Responsable d'une Unité de Formation Professionnelle de 2001 à 2011 .
Responsable d'une Unité d'enseignement à l'université Lyon1 intitulée : « Voix, corps et communication »
Invité à de nombreux colloques sur la pédagogie musicale, en France, Suisse et Italie, ce qui le conduit à plusieurs publications.
Fait partie de l'école doctorale du CRIS et membre du JFREM (Université de Genève).
Amel Corny : Ingenieur pédagogique Icap -Lyon1
Chargée du suivie de la mise en place des Mooc

Arrivée en CDD au service ICAP en mars 2014, pour un an,
dans le cadre d’un appel à projets pour les « pratiques pédagogiques innovantes ».
77 projets ont été déposés dont 11 validés en MOOC. 
Son rôle est de suivre ces 11 projets pour les aider à aboutir.
Elle accompagne les enseignants porteurs de projet en les aidant à « scénariser »
les MOOC en fonction de l’apprentissage souhaité et de ses objectifs.

L’ingénierie pédagogique à pour objectif dans ce cas de donner
une cohérence qui permet à l’utilisateur de s’approprier le MOOC.
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Christophe Batier : DIrecteur technique Service Icap -Lyon1
Contact batier@univ-lyon1.fr
Son rôle dans ce mooc : vous aider techniquement

Sur twitter : http://www.twitter.com/batier